A PARIS LES JOURS SANS

A Paris les jours sans
Je deviens une étrangère
Aveuglée d’un ciel trop blanc
Dont la poitrine se serre

Dans le froid étouffant
L’indifférente atmosphère
Le gris-noir environnant
Des avenues sans mystère

A Paris les jours sans
Tu te fermes comme un livre
Amour abonné absent
Plus rien de moi ne t’enivre

Est-ce toi mon amant
Dans ce regard qui esquive
Dans les mots trop hésitants
D’un fantôme à la dérive ?

Eternels impatients
Sommes nous de gourmandises
D’un bonheur incandescent
Qui fait fondre la banquise

Réchauffe les continents
Redresse la tour de Pise
Mets nos voiles sous le vent
Et nous emmène à Venise

A Paris les jours sans
C’est le monde qui me quitte
Mais que deviendrais-je sans
Me blottir toute petite

Dans tes bras m’accueillant
Me disant « vas pas si vite ! »
Un jour avec un jour sans
Le bonheur çà se mérite 

A Paris les jours sans
De passion je n’en ai qu’une
Des blessures j’en ai cent
Alors poses sur ma lune

Tes deux mains frémissant
Comme le vent sur la dune
Que même par mauvais temps
Plus rien ne nous importune

Pierre-André ATHANÉ -
Frédéric Leibovitz Editeur

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AMOUREUX


Être un amoureux c’est s’faire déborder
Par une vague indéterminée,
Ras de marée imprévu géant
Vraiment déroutant.
Etre un amoureux c’est faire des nœuds avec des sentiments emmêlés
Autour desquels émus on s’enroule
En perdant la boule
On a le cœur grand grand grand comme un océan
On fait des conneries
On pleure comme on rit
On est tout tremblants
On passerait son temps à danser
Vers le ciel les deux bras levés
Qu’on soit soulevés par le vent
Nous semble évident

Quand t’es amoureux tu t’envoles à deux
Au dessus de ce monde tragique
Dans une sorte de téléphérique
Plutôt féérique
Quand t’es amoureux t’es pas très sérieux
T’es comme la guitare des manouches
Tu veux que le soleil qui se couche
T’embrasse sur la bouche
Tu trouves l’amour beau beau beau, reviens matelot !
Qu’importe la mer
T’en as rien à faire
S’il tombe de l’eau
Et dans les bourrasques tu pars
Sans aller vraiment quelque part
T’es juste un brasier, une boule
De feu et de houle

Mais les amoureux sont sur deux étoiles
qui s’éloignent un jour tout doucement
Quand viennent les désenchantements
A la fin du bal
D’avoir trop dansé les voilà lassés
Voyez leurs deux mains qui se détachent
Voyez les pétales qu’on arrache
Aux fleurs de l’été
Ils s’en vont au loin loin loin sans comprendre rien
Sont aveugles et sourds
Ont les bras trop courts
Meurent de chagrin
Tous les deux les voilà partis
Dans la ronde des galaxies
Et où finit leur histoire ?
Dans le grand trou noir

Pierre-André ATHANÉ - Frédéric Leibovitz Editeur

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DANS LE PETIT PORT


A l’abri entre deux collines
Y’a un port aux toitures grises
Il est connu pour ses sardines
Et le portail
De son église

Au bout des plages de galet
Des femmes aux bien charmants visages
Viennent dire un chagrin discret
Aux navires qui
S’en vont au large

REF Arrêtons nous encore
Dans le petit port
Quand se lève, chante, ou s’endort
Le vent du nord


Un bateau aux longues mâtures
Vient lentement sur le chenal
Il s’avance entre les hauts murs
Grand goéland
Sous le ciel pâle

On donne le bonjour aux marins
On remarque le capitaine
Des jeunes filles agitent leurs mains
Rougies de froids
Dans les mitaines

(REF)

Près des quais se trouve un jardin
Où les pelouses sont vert pomme
Une statue blanche s’y tient
Sans doute celle
D’un grand homme

Le parc est plein de chaises vides
On se demande à quoi elles pensent
Aux vielles dames , aux amours timides
A l’hiver
Ou à l’innocence

(REF)

Pierre-André ATHANE - Frédéric Leibovitz Editeur

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DENOUES

Vers le sommet de la colline
Tu es revenue sur tes pas
Et sans un mot
M'as tourné le dos
Une ombre s'est emparée de moi

Presque arrivée sur l'autre rive
Tu t'es laissée aller dans l'eau
De mes yeux noyés
Ton corps dilué
Que va-t-il demeurer ?


De la fenêtre grande ouverte
Nous venait le vent de la mer
Matins malicieux
Oublis délicieux
Mes doigts glissant dans tes cheveux

Au jardin poudré de poussière
Se fane ma plus belle fleur
Dans ma nuit troublée
Soudain a coulé
De l'eau salée


Qui va t'aimer comme je t’aime
Et qui chantera ces chansons ?
Enfants adorés
Laissés délaissés
Brouillons de rêves à l'abandon

Qui fera danser ma guitare
Donnera sa vie à mon piano ?
Tout part à l'envers
Ma plume en hiver
Sable et désert



Pierre-André ATHANÉ

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FEVRIER

Février dans la cour d’école
Le mauvais temps n’en finit plus
Ma leçon je ne l’ai pas sue
J’aurai sans doute une heure de colle

Il pleut et les arbres sont nus
Je me souviens d’un bel été
Des dunes, des sables dorés
Du vent chaud sur les avenues

Peut on ce mois là s’ennuyer
Davantage qu’un écolier
Y’a un zéro dans mon cahier
C’est Février
Peut on ce mois là s’ennuyer
Davantage qu’un écolier
Qui voit sa vie dans un casier
En Février


Un soleil couleur caramel
Sort à peine entre les hauts murs
La voix du maître est un murmure
Il parle de triangle isocèle

Un avion passe dans le ciel
Je serais bien son passager
Le menton sur mon poing fermé
Je pense au temps des hirondelles

Peut on ce mois là s’ennuyer
Davantage qu’un écolier
Y’a un zéro dans mon cahier
C’est Février
Peut on ce mois là s’ennuyer
Davantage qu’un écolier
Qui meurt d’ennui le cœur froissé
En Février



Pierre-André ATHANÉ

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IL N'Y A PLUS RIEN

Que tu soies là
Que tu soies loin
C’est la même chose
C’est un mystere
Tu es dans l’air
Dans l’univers

Je n’pense a rien
Çà fait du bien
J’entends la mer
Qui chante au loin

Il n’y a plus rien
Seul’ment l’amour
Qui se balance
Nos sentiments
Nos vrais tourments
Bien gentiment

Je les mets la
Comme un espoir
Je les retrouve
Quand tu pars

Quand tu t’en vas
Tout ce qui reste
Mon si bel homme
C’est la vie , c’est
Tous nos regrets
Tous nos secrets

Donne moi la main
Il n’y a plus rien
J’attends le soir
Et puis demain

Tu seras loin
Tu seras là
Mon âme libre
Entre ton ombre
Et la lumiere
L’endroit l’envers

Je n’pense a rien
Çà fait du bien
J’entends la mer
Qui chante au loin

Il n’y a plus rien…


Pierre-André ATHANÉ - Frédéric Leibovitz Editeur

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L’UN ET L’AUTRE QUI S’AIMENT

Là haut près du ciel tu marches sur un fil
J’ai calmé ma peur pour t’y retrouver
Un seul souffle d’air nous ferait tomber
Tout est si fragile

Pourtant peu à peu
En fermant les yeux
Nos mains se découvrent
Nos corps se retrouvent

On est juste l’un et l’autre qui s’aiment
On est juste l’un et l’autre qui s’aiment
C’est tombé sur nous
Comme çà d’un seul coup
Çà donne même la frousse
On est juste l’un et l’autre qui s’aiment
On est juste une femme et un homme qui s’aiment
C’ est pas si souvent
Qu’on croise le vent
De la folie douce

Un jour tu m’appelles du bout de la terre
J’écoute ta voix qui vient, qui s’enfuit
Chez moi c’est le jour chez toi c’est la nuit
Et mon cœur se serre

Pourtant peu à peu
En fermant les yeux
Nos mots se découvrent
Nos âmes se retrouvent

Refrain

Et si d’aventure l’image s’arrête
Je sais malgré tout qu’on va se croiser
Des années plus tard un beau soir d’été
Comme un jour de fête

Et là peu à peu
En fermant les yeux
Nos mains se découvrent
Nos corps se retrouvent …

Refrain


Pierre-André ATHANÉ - Frédéric Leibovitz Editeur

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LA TOUR EIFFEL EST PARTIE

La tour Eiffel
Est partie ce matin
En traversant la seine
Et le trocadero

Comme une sauterelle
Elle a en un éclair
Sauté sur la Madeleine
Foncé vers Turbigo

Mais voilà c’est seulement un rêve
Je me réveille et j’me dis : « non ! »
Qu’est-ce qu’on deviendrait sans ta silhouette à l’horizon ?
Paris sans toi ce s’rait con !

Ne t’en vas pas
Jolie tour Eiffel
Continue à gratter le ciel
De ta silhouette en dentelles

Jamais sans toi
Madam’ tour Eiffel
Tes lumières tes ascenseurs
Et ton air vainqueur

Drôle de géante
Sur ses pointes de fer
La voilà à Denfert
A Meudon à Chatou

Et dans une pente
Voici qu’elle accélère
Renverse des caténaires
En hurlant « cassez vous »

Ohlà je m’étais rendormi
C’est quoi ce cauchemar c’est pas vrai
Sans la tour Eiffel on s’demande bien où ils iraient
Les ricains les japonais 

®

La voilà qui danse
Avec des airs canailles
Dans un bruit de ferraille
Elle dit « j’pars à Moscou ! »

Dans toute la France
Çà tourne à la pagaille
Y’a des trains qui déraillent
L’président devient fou

Dans mon rêve elle finit en Chine
S’installe tranquillement à Pékin
Mais c’est impossible il faut garder ce grand machin
Quand bien même il ne sert à rien

®

Pierre-André ATHANE – Marie BARATON - Frédéric Leibovitz Editeur


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LA VIE A DEUX

Tu as l’air étrange...
Mais que me dis-tu ?
Peut être je te dérange ?
Je n’t’avais pas vue...
T’es là ?, j’ai un doute
Mais oui tu le sais !
Jamais tu ne m’écoutes !
J’le fais pas exprès
Ah ! la vie à deux
C’est merveilleux
Mais quand on se chamaille
Le train déraille
Chacun ses torts
On est d’accord
Est-ce que tu m’aimes encore ?
La rouge ou la grise ?
Les deux te vont bien
Je suis si indécise
Comme tous les matins !
Ramènes la voiture !
On est en retard
Je n’trouves plus mes chaussures
Fermes ce placard !
Ah ! la vie à deux
Comme c’est curieux
D’avoir ces p’tits problèmes
Alors qu’on s’aime
Approche toi
Pardonne moi
On n’est pas mieux comme ça ?
T’as raté ma photo !
C’est toi qu’a bougé
T’as pas rangé mon vélo !
J’ai perdu la clef
Et pour les vacances ?
C’est l’été prochain !
A noël tu y penses ?
Ah oui plus ou moins...

Ah ! la vie à deux
Fait des envieux
Mais y’a quand même
Des petits matins blêmes
Je sais j’ai tort
J’f’rais des efforts
Pour que tu m’aimes encore !
Sifflet
Ah ! la vie à deux
C’est malheureux
On s’fait du mal alors
Même qu’on s’adore
Oui mais pourtant
Certainement
Qu’on s’aimera très longtemps !
Lâches ce téléphone !
Donnes moi un peu d’air !
Tu vois tu m’abandonnes...
On dirait ta mère !
Ah ! la vie à deux
C’est merveilleux
Mais quand on se chamaille
Le train déraille
Chacun ses torts
On est d’accord
Est-ce que tu m’aimes encore ?

Pierre-André ATHANÉ - Marie BARATON

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LES ÉTOILES DU CIEL

Doucement doucement
Si tu ne fais pas de bruit
Tu entendras les etoiles
Te dire bonne nuit


l’étoile polaire
Arrive toujours la première
Et la belle Cassiopée
S’installe juste à coté

(refrain)

Au dessus du Lion
La constellation d’Orion
S’allume bien sagement
Après Aldebaran

(refrain)

Au loin Bételgeuse
Se cache dans les nébuleuses
Et Alpha du Centaure
Te protège quand tu dors

(refrain)

Marie-Céline LACHAUD

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LES GARCONS

Allez les garçons venez venez avec moi
Jouer dans les champs les prairies comme autrefois
On était les rois des pirates et des indiens
Ivres d’images
On habitait un nuage

Elles ne sont pas loin ces années quand on y pense
Çà fait seul’ment dix ou quinze ans c’est pas immense
Çà n’s’oublie pas
Pierre Simon et moi

Un, deux, trois

Escalader les murs de l’école
C’ qu’on rigole
Ma parole
Si le maître nous voit
On va s’faire taper sur les doigts

Du matin au soir dans les chemins les buissons
Sur nos vieux vélos dans not’ cabane en carton
On dégringolait du haut des bottes de paille
Graines de canailles
Toujours prêts pour la chamaille

Vas savoir pourquoi on trouvait intéressant
De faire déguerpir les moutons en rigolant
Se battre comme des chiens
Sauter dans le foin
Peur de rien

A la queue du chat y’a une cass’role
Ma parole
C’qu’on rigole
Si not’ papi nous voit
On va dérouiller croyez moi

Le dimanche on jouait plutôt dans la maison
Maman faisait des gâteaux et çà sentait bon
Les cloches sonnaient à l’église du village
Qu’ils semblaient sages
Les trois petits chats sauvages !...

On passait l’aprem à chanter à pleins poumons
Moi au piano et Simon à l’accordéon
Pierre pendant des heures
Ecoutait rêveur
Nos chansons

(pont)


Elles ne sont pas loin ces années quand on y pense
Çà fait seul’ment dix ou quinze ans c’est pas immense
Remonter le temps j’en rêve mes petits frères
Je donn’rais cher
Pour revenir en arrière

C’est tout près mais tellement loin en même temps
Alors dans mon cœur je vous garde en attendant
Çà n’s’oublie pas
Pierre Simon et moi

Un, deux, trois

Marie-Baraton - Pierre-André Athané

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MA FOLIE AIME

Ma folie aime l’air des comptoirs
La chaleur des sales petits bars
L’alcool qui vide les regards

Ma folie aime le bout de la nuit,
L’heure qui s’enfuit, bouche qu’on essuie
La déconne et tout ce qui s’en suit

Ma folie aime rouler par terre,
Sale caractère, jamais se taire
Rebelle et langue de vipère

Ma folie aime le monde en vrac,
Les mises à sac, pieds dans la flaque,
Les doigts sur les portes qui claquent

(ref) Ma folie aime
La folie m’aime
Partir dans la nuit à l’envers

Ma folie aime
La folie même
Et la traverser de travers

Ma folie aime
La folie m’aime
De plaies de bosses et de fêlures

Ma folie aime
La folie même
La vie qu’on flingue à toute allure

Ma folie c’est aller trop loin,
Souv’nir de rien, sourire en coin
Des mots comme des coups de poing

Ma folie c’est croquer la vie
Celle qu’on vit, qui nous convie,
Cette saloperie d’comédie

Bien la presser comme une éponge
La pousser même dans ses mensonges
La traverser comme un songe

Aller au bout aller au ciel
Des paradis artificiels
Boire à l'oubli éternel

(REF)
Bernard-Pierre Molin - Pierre-André Athané

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MA PETITE MAIN

On peut en mettre beaucoup moins
Dans ma petite main
Beaucoup moins d’eau ou bien de sable
Beaucoup moins de miettes de pain

Je le sais bien mais peu importe
Ma petite main
A des trésors inestimables
Et les donne à qui le veut bien

Elle est d’une forme insolite
Ma petite main
Je vois bien qu’il y a un problème
Ca vaut sans doute une chanson

Pour qu’une bonne fois elle vous dise
Ma petite main
Que les deux vôtres sont les mêmes
Et que c’est banal dans le fond

On peut en mettre moins sans doute
Dans cette petite main
Mais dans mon cœur il y a tant
De désirs, de passions, de vie

Que jamais n’est longue sa peine
Ma petite main
La différence avec le temps
C’est un p’tit détail qu’on oublie.

Quand dans mes bras je veux te prendre
Une petite main
Dans l’autre doucement se serre
Et nous voilà bien à l’abri

Alors elle est fière et heureuse
Ma petite main
D’être complice du mystère
Du bonheur qui nous éblouit

Elle est comme moi dans sa lune
Ma petite main
Et quand un enfant la regarde
Les yeux ronds et le doigt pointé

Elle est toujours un peu surprise
Ma petite main
D’être un défaut où l’on s’attarde
D’être une histoire à inventer

Alors elle avale ses larmes
Ma petite main
Et sous ma manche elle s’isole
D’un monde qu’elle ne comprend pas bien

C’est là que je lui dis je t’aime
Ma petite main
Plus tard pour qu’elle se console
Ses petits ongles je repeins

(modulation)

Prends dans ta solide main d’homme
Ma petite main
Qu’elle oublie son destin étrange
Dans le jardin de l’abandon

Elle le mérite tout de même
Ma petite main
Car l’innocence qui dérange
A l’droit à l’amour pour de bon

SOLO

C’est là que je lui dis je t’aime
Ma petite main
Plus tard pour qu’elle se console
Ses petits ongles je repeins

On peut en mettre beaucoup moins
Dans ma petite main
Beaucoup moins d’eau ou bien de sable
Beaucoup moins de miettes de pain

Je le sais bien mais peu importe
Ma petite main
A des trésors inestimables
Et les donne à qui le veut bien



Bernard-Pierre MOLIN/Pierre-André ATHANÉ

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MON INFIDÈLE INNOCENCE

Mon infidèle innocence
Sur la mer beau voilier
Tu es partie pour ne plus revenir
Sous les grands Alizés
Toute ma vie pour ces étoiles
Qui peuplaient mon cœur d’enfant
Pour ces trésors ces matins aux yeux purs
Ces serments et ces grands sentiments

Je partais pour la bataille
Le bras sûr le regard fier
Mais j’ai laissé sur le couteau du temps
Mes larmes et mon sang
Ma vie est un ballon rouge
Lâché au vent de l’hiver
Un grand oiseau m’accompagne un moment
Je m’en vais pour le soleil couchant

Sable de dune
Oiseau de lune
Espoir des soirs caressants
Mon insouciance, ma transparence
Je vous cherche infiniment
Ces heures lentes
Me désenchantent
Moi qui n’avais peur de rien
Pages du livre
Qui se délivrent
Je ne veux pas savoir la fin

Je voyais ma citadelle
Dans un éternel printemps
Mais dans ma vie il fait chaud il fait froid
Un jour noir, un jour blanc
Près de son château de sable
S’endort mon prince charmant
Joli amour ô mon soleil caché
Je vais te bercer tout doucement

Sable de dune
Oiseau de lune
Espoir des soirs caressants
Mon insouciance, ma transparence
Avec toi elle me revient
Ces heures lentes
Me désenchantent
Mais je n’ai plus peur de rien
Pages du livre
Qui se délivrent
Nos vies sont entre nos mains



Pierre-André ATHANÉ

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MON RENDEZ VOUS


J'ai rendez-vous à Montparnasse
A six heures au café d' la place
Mon rendez vous
Vole mon cœur
S'arrête le temps
Dans le printemps renaissant

Tu as fait passer des messages
Par quelques amis de passage
Mon rendez vous
Même si c'est fou
Comme j'aime de toi rêver j'avoue !

De ma journée
Je n'ai rien fait
Dieu que çà me plaît
Rien qu'à rêver
Les yeux fermés
J'ai tant voyagé !

Tu m'as chavirée d'un sourire
Les yeux dans les yeux sans rien dire
Mon rendez vous
Belles tes mains
Jolis tes regards
Posés là comme par hasard

Je fredonne une chansonnette
En regardant ma silhouette
Mon rendez vous
Belle est la vie
Miroir dis moi comme je suis jolie !

Une demi-heure
Mon Dieu j'ai peur
Soudain quelle chaleur !
J' perds les couleurs
Dans l'ascenseur
En apesanteur

Ou es tu pendant que je danse ?
Dans quelle rue de la ville immense ?
Mon rendez vous
De nous je ne
Sais rien sinon ton nom et le mien

(pont)

J'ai rendez-vous à Montparnasse
A six heures au café d' la place
Mon rendez vous
Alors ce soir
Effleures moi affoles nous
Laiss' moi me pendre à ton cou
Et partons dans un baiser fou !


Pierre-André Athané - Marie Baraton

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NE ME DIS PAS

Passer d’une rive à l’autre
Quel temps cela nous prendra ?
Ne me dis rien ne me dis pas

S’en vont les vents sur la terre
La vie n’est qu’un long mystère
Dans tes bras je suis si bien
Qu’il est bon de se taire
Ne me dis pas ne me dis rien

Il y a dans nos regards tendres
La tristesse des matins
Quand la peur de tout nous revient

Plutôt que de les entendre
Ces mots ne les disons pas
Sur nos lèvres posons le doigt

Dans ton soupir je devine
Un aveu, caches le moi
Ne me dis rien ne me dis pas

Fais moi cadeau d’un silence
Je t’invite pour la danse
Ta main au creux de mes reins
Tu as bien de la chance
Ne me dis pas ne me dis rien

Je dissimule mes charmes
Je te cache mon émoi
Devines le devines moi

Si le désir te désarmes
Ne dis rien approches toi
De ma peau mes cheveux de soie


C’est le secret qui m’invite
A ce qui scintille en toi
Ne me dis rien ne me dis pas

Que ces mots qui s’évanouissent
Laissent la place aux délices
Des caresses de satin
Qui jamais ne finissent
Ne me dis pas ne me dis rien

Nous sommes les sentinelles
Qui protègent nos trésors
Soyons en dignes et soyons forts

Tu es là me voilà belle
Et seuls se parlent nos corps
Pour mille et une nuits encore

Pierre-André ATHANÉ

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PETIT MATIN

Que sont parties faire
Mes pensées d’hier
Quand tout semblait oublié ?
Curieux sortilège
Les nuits sont des pièges
Le temps les a emmenées

Au petit matin
J’ai pleuré sa main
La mienne l’a tant cherchée
Ma toute aquarelle
Plume en frange d’aile
C’est de vous que je suis née

Drôle de silence
Ma tête me lance
J’ai du sable au coin de l’œil
Je m’éveille enfin
Qui sait si demain
Je serai un peu moins seule ?

Mon pré d’herbe verte
Ma fenêtre ouverte
Cette nuit où étions nous ?
Belle ombre sereine
Ma paisible reine
Je suis un enfant de vous

Je part peu à peu
Dans la fumée bleue
De ma première cigarette
Ma pensée se ride
Ma tête se vide
Au bord du temps qui s’arrête

Au petit matin
J’ai pleuré sa main
La mienne l’a tant cherchée
Ma toute aquarelle
Plume en frange d’aile
C’est de vous que je suis née

Mes chemins mes plaines
Mes joies et mes peines
Je voudrais vous les chanter
Monde imaginaire
Où mon or se terre
Où mon âme vit cachée

Vous êtes, ma mère
Ma tendre lumière
Sans nous deux que serions nous ?
Belle ombre sereine
Ma paisible reine
Je suis un enfant de vous

Marie BARATON - Pierre-André ATHANE

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POUR UN SOURIRE QUAND TU PASSES


Refrain :
Pour un sourire quand tu passes
Quand tu passes ta main
Sur mes vingt ans
Tes baisers que rien ne remplacent
Rien ne remplace ta main
…j’oublie le temps



Pourtant l’on sait que le temps passe
Sur les vieux amants
Que bien souvent l’hiver les glace
De cheveux blancs
Que souvent leurs rêves s’effacent
Meurent quand ils dorment trop longtemps
Et le temps passe…

Refrain

Pour retenir le temps qui passe
Sur les vieux amants
Que jamais l’hiver ne remplace
Tous leurs printemps
Que jamais leurs rêves ne se lassent
Reste leurs fièvres d’avant
Et le temps passe…

Refrain

Pour arrêter le temps qui passe
Sur les vieux amants
Que jamais l’hiver ne les glace
De cheveux blancs
Quelques soient les corps qui s’enlacent
Si leurs mains se serrent pour longtemps
Et le temps passe…

Marie BARATON


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TANGO GRIS

L’un à côté de l’autre muets,
Debout tout autour du comptoir
Chacun devant son petit noir
Tourne sa cuillère en secret

Une femme glisse vers nos pieds
Une minable serpillière
Et demande d’un air austère
A chacun de se reculer

TANGO GRIS
AUX BLAFARDES LUMIERES
CHACUN DOIT FAIRE
UN PAS EN ARRIERE

Je m’enfuis à une autre place
Manifestant tout mon dépit
Qu’ainsi d’un geste si impie
On m’oblige à prendre ma tasse

Mais loin d’avoir quelque regret
Elle continue son défi
Auprès des clients déconfits
D’avoir à danser ce ballet

(ref)

Sachant que chacun la regarde
Elle y prend goût et fait des bonds
Et heurtant la table du fond
Elle fait tomber la moutarde

Alors le patron en colère
La congédie tout aussitôt
Elle s’en va sous les bravos
D’un jeune manutentionnaire.

Richard LETELLIER - Pierre-André ATHANÉ

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TU SILENCES


Il sourit, tu souris, il te parle, et tu ris
Il t'embrasse, tu t'embrases, iI caresse, tu ronronnes
Plus il est po
ète, plus tu es muse, et plus il t'aime, et plus tu rêves
Il joue l'amant, tu joues sa femme, il joue le couple, tu joues toujours
Il te prend, tu te donnes, il roucoule, tu hulules
Il t'enlace, toi blottie, il s'endort, toi blottie

Toute une vie d'amour, toute une vie d'amour


Il gueule fort, tu tremblotes, il éructe, tu pleurniches
Il accuse, tu victimes, il d
énonce, tu coupables
Plus il t'isole, plus tu t'replies, plus il bravache, plus tu silences
Il joue
à l'homme, tu joues sa femme, il joue départ, tu joues paumée
Il revient, tu pardonnes, il sanglote, tu consoles
Il t'enlace, toi blottie, il s'endort, toi blottie

Toute une vie d'amour, toute une vie d'amour


Il grimace, tu recules, il te gifle, tu grimaces
Il te cogne, tu encaisses, il tabasse, tu te plie
Plus il t'insulte, et plus tu sombres, plus il te boxe, plus t'attends l'gong
Il joue Tyson, tu joues KO, il joue King Kong, tu veux plus jouer
Il
étrangle, tu suffoques, il serre fort, tu étouffes
Il t'enlace, toi blottie, il s'endort, toi blottie

Toute une vie d'amour, toute une vie d'amour

Luc Alenvers